Les 30 lauréats de l’appel à projet ‘Bourses coopératives’ sont désormais connus.
Et parmi eux, nous sommes fiers de compter deux de nos entreprises membres : la Ressourcerie Namuroise et l’Asbl 3B I Bricolage – Bécane – Brocante !
Nous avons rencontré le Directeur de cette dernière, Xavier Smal, qui nous a fait découvrir les coulisses de son projet.
Xavier, présentez nous l’Asbl 3B …
L’ASBL est née en 2017 avec pour mission l’insertion et la formation professionnelle pour des personnes particulièrement fragilisées sur le marché du travail. Nous proposons des services de proximité (IDESS) dans 3 secteurs d’activités : Bricolage (petits travaux d’entretien et aménagement de l’habitat avec une offre tournée principalement vers les associations et les agences immobilières sociales), Bécane (magasin de réparation et d’entretien pour les solutions de mobilité douce du type vélos et scooters) et Brocante (rénovation, réparation et customisation de meubles anciens afin de leur donner une seconde vie).
Aujourd’hui, nous employons 14 travailleurs. Nous sommes logés en plein cœur de la ville de Marche-en-Famenne, au sein du HUB social récemment créé par Les Compagnons de la maison ASBL, juste à côté de la Poste, assurant à terme une meilleure visibilité de nos activités.
Pourquoi avoir répondu à l’APP ‘Bourses coopératives’ ?
Le point de départ fut une réflexion sur l’adéquation entre l’outil (d’insertion) actuel, la finalité pour nos travailleurs et les problématiques qu’ils peuvent rencontrer au quotidien. Il s’agit de personnes particulièrement fragilisées, éloignées de la vie active, de ses codes et obligations avec tout ce que cela peut comporter (difficultés dans les interactions sociales, les valeurs du travail,…) Avant toute formation technique, il nous semble essentiel de les accompagner et leur redonner certaines clés.
La bourse nous permettra de réfléchir sur le meilleur moyen d’obtenir les ressources humaines nécessaires (comme l’engagement d’une assistante sociale) pour faciliter l’apprentissage et l’adaptation de nos travailleurs à travers un projet de développement économique en lien direct avec la stratégie actuelle de nos pouvoirs publics.
Devenir une coopérative, c’est aussi une manière d’ajouter des cordes supplémentaires à notre arc en élargissant des acquis ou pistes issu(e)s de nos deux autres ASBL. Grâce à ce nouvel outil, nous pourrons accroitre plus largement nos activités au-delà de l’IDESS avec des projets permettant des interactions moins limitées avec les partenaires locaux. Nous pourrons ainsi combiner l’engagement de travailleurs spécialisés pour un domaine spécifique, mais aussi de travailleurs très éloignés de l’emploi à travers les structures de nos partenaires. Le but étant de leur redonner goût aux valeurs véhiculées par nos deux ASBL et nos co-équipiers dans le cadre d’un travail plus adapté.
Et maintenant, quelle est la suite du projet ?
Tout d’abord, trouver un nom à la coopérative (rires) ! Nous disposons de 2 ans pour mettre en place la structure. La prochaine étape sera de se mettre autour d’une table avec nos partenaires locaux, définir les axes et choisir les meilleures impulsions et agréments en fonction dudit projet. Pour cela, nous serons accompagnés par Febecoop et InitiativES.
Si je peux ajouter ces quelques mots plus personnels, je voudrais dire un grand merci à la Fédération pour l’ensemble du travail accompli et son suivi professionnel, et plus particulièrement au duo, Jacques et Aurélie sans qui nous n’aurions pas pu ouvrir ce nouveau chapitre. »
Apprends à un homme à pêcher, il aura à manger toute sa vie …
A terme, notre souhait est que nos travailleurs deviennent coopérateurs. Par le biais de la coopérative, nous voulons les sensibiliser à la gestion quotidienne d’un ménage, d’une entreprise, … et les amener à davantage d’autonomie et de réflexions.
Rendez-vous dans notre prochaine newsletter pour en savoir plus sur le projet de la Ressourcerie Namuroise.
