Ce jeudi 24 avril, une nouvelle réunion de la commission paritaire s’est tenue afin de faire
avancer les discussions sur l’augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs du secteur,
demandée par la Ministre flamande Zuhal Demir et récemment appuyée par le Ministre
wallon Pierre-Yves Jeholet.
Une fois de plus, les négociations ont échoué en raison d’un désaccord majeur entre les
partenaires sociaux. Les organisations syndicales maintiennent leur revendication d’une
augmentation brute de 90 centimes du salaire horaire. De leur côté, les représentants
patronaux parmi lesquels InitiativES défendent une solution axée sur une augmentation
nette, plus ciblée.
En tant qu’acteur représentatif des entreprises de titres-services issues de l’économie
sociale, InitiativES réaffirme sa volonté de répondre de manière constructive à cette
demande sociale et politique. L’amélioration des conditions de vie des travailleurs fait partie
intégrante de notre mission. Mais cette amélioration doit s’opérer sans compromettre la
viabilité économique des entreprises, en particulier des petites structures qui forment
l’essentiel du tissu local et qui œuvrent quotidiennement au bien-être de leurs employés.
Contrairement à certaines idées reçues, les entreprises du secteur, et en particulier les plus
petites, ne disposent pas de marges confortables. Beaucoup peinent à maintenir leur
équilibre financier, malgré leur volonté constante de mettre l’humain au centre. Une
augmentation trop brutale des coûts salariaux risquerait de fragiliser davantage ces
structures, voire d’encourager leur absorption par de grands groupes, au détriment de la
diversité et de la dimension sociale du secteur.
C’est dans ce contexte que la fédération InitiativES propose une alternative réaliste et
responsable, visant à renforcer à la fois l’attractivité du secteur et l’harmonisation des
conditions de rémunération :
- L’instauration obligatoire de chèques repas pour tous les travailleurs,
- La création de nouveaux paliers d’ancienneté, afin d’assurer une valorisation
progressive de l’expérience acquiseCette proposition représenterait un gain net de plus de 40€ par mois pour les travailleurs,
contre 26€ via la formule actuellement défendue par les syndicats. Elle s’inscrit également
dans les recommandations du rapport Arizona, qui met en avant les chèques repas comme
levier prioritaire d’augmentation du pouvoir d’achat.
La fédération des entreprises de l’économie sociale d’insertion, InitiativES, appelle dès lors
les partenaires syndicaux à reconsidérer leur position. Il est de notre responsabilité
collective de parvenir à un compromis équilibré, qui renforce le pouvoir d’achat des
travailleurs tout en garantissant la pérennité et la diversité des entreprises du secteur.

Madame est servie, Saison 17
Notre membre mis à l’honneur du Transfonews #34 du 8/06/2022, Bravo! Créée en 2005 par Ingrid Bertho, Madame est servie n’est pas une série télé